dimanche 3 mai 2015

Le président indonésien a invoqué une crise nationale face au trafic de drogue pour justifier

Le Nike Tn Pas Cher président indonésien a invoqué une crise nationale face au trafic de drogue pour justifier l'exécution de sept étrangers condamnés à mort, mais il agit en réalité davantage sous une forte pression politique intérieure alors qu'il est affaibli, estiment des analystes.
Huit condamnés à mort pour trafic de drogue -- deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien -- ont été passés par les armes mercredi, provoquant de vives protestations internationales et le rappel par l'Australie de son ambassadeur en Indonésie.
Ces exécutions étaient attendues dans la mesure où le président Joko Widodo, qui a pris ces fonctions en octobre dernier, avait fait savoir d'emblée qu'il n'y aurait aucune clémence pour le trafic de drogue. Cette fermeté maintes fois répétée a provoqué critiques et déception chez les défenseurs des droits de l'homme qui espéraient que le chef de l'Etat, qui cultive une image de réformateur, se montrerait plus souple vis-à-vis de la peine capitale dans l'archipel d'Asie du Sud-Est.
Il a défendu sa position en affirmant que l'Indonésie était dans une situation d'urgence face au problème de la drogue, en mettant en avant des statistiques de l'Agence nationale anti-drogue, selon lesquelles les produits stupéfiants tuent tous les jours et que 4,5 millions de toxicomanes ont besoin de réhabilitation.
Mais dans un pays où la peine capitale pour trafic de drogue est largement soutenue par la population et au sein de l'élite politique, celui qu'on appelle "Jokowi" cherche davantage à se présenter comme un leader fort et à éviter la pression de députés nationalistes ainsi que celle de la dirigeante de son propre parti, après plusieurs revers politiques, selon des analystes.
"Il comprend que les Indonésiens veulent un leader ferme, et il veut montrer qu'il est un président ferme", déclare à l'AFP l'expert Yohanes Sulaiman, de l'Université de la Défense indonésienne.
- Un peu dépassé? -
Nike Tn Pas Cher Au cours de la campagne présidentielle en 2014, Jokowi, un ancien exportateur de meubles, a souvent été présenté comme un dirigeant faible comparé à son rival malheureux, l'ex-général Prabowo Subianto.
Après avoir promis la fermeté face au problème de la drogue, tout changement de position face aux pressions de l'Australie qui a mené une intense campagne contre la peine de mort pour ses deux ressortissants aurait été un "suicide politique" pour le chef de l'Etat, estime Damien Kingsbury, expert indonésien à l'Université australienne Deaking.
"Sous la pression du dirigeant de son parti" et "de l'assemblée législative avec laquelle il doit composer, Widodo ne pouvait pas revenir en arrière", écrit M. Kingsbury dans un commentaire pour l'Australian Broadcasting Corporation.
La victoire de Jokowi à la présidentielle l'an passé a été considérée comme un tournant pour cette puissance économique d'Asie du Sud-Est de 250.000 millions d'habitants, faisant naître l'espoir que le premier dirigeant ne venant pas de l'élite politique et militaire entreprendrait d'importantes réformes économiques et sociales dans ce pays gangrené par la corruption.
Mais Jokowi, ancien gouverneur de Jakarta sans expérience politique à l'échelle nationale, a souvent paru un peu dépassé dans le monde politique indonésien notoirement corrompu et qui reste dominé par des personnalités autocratiques du passé, selon des observateurs.
Jokowi a ainsi été accusé de volte-face en désignant un nouveau chef de la police nationale qu'il n'a finalement pas choisi après une longue hésitation lorsque son candidat a été soupçonné de corruption, ou encore lorsqu'il a promis de doubler l'allocation des députés pour l'achat de nouveaux véhicules, avant de revenir rapidement sur cette mesure qui avait provoqué un tollé dans l'opinion publique.
Cheap Jordan Shoes Dans un contexte aussi difficile pour lui, la probabilité de voir Jokowi annuler les exécutions était très faible, selon des analystes. Certains mettent en doute les statistiques avancées par le président pour justifier sa ligne dure sur la drogue, alors que des dizaines d'autres condamnés à mort parmi lesquels un Français et une Philippine ayant obtenu un fragile sursis risquent d'être exécutés à court terme.


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