L'industriel breton a désormais la Nike Requin haute main sur l'avenir du numéro six mondial de la publicité.
Le chiffre est encore provisoire, mais il avalise l'opération publique d'échange (OPE) lancée en octobre dernier sur Havas par Bolloré (9 actions Bolloré pour 5 actions Havas, soit une prime de 19,5 % pour les actionnaires d'Havas): 72,81 % des actions du groupe de communication sont désormais détenus par le groupe diversifié présidé par Vincent Bolloré, selon les décomptes de l'Autorité des marchés financiers (AMF), contre 37 % avant l'opération. L'industriel breton a donc désormais la haute main sur l'avenir du numéro six mondial de la publicité.
C'est une opération qui «s'inscrit dans la continuité de l'investissement à long terme de Bolloré dans Havas, engagé depuis plus de dix ans (…) et donne à Havas un actionnariat stable lui TN Requin permettant de mener une politique à long terme», indique sobrement Bolloré.
L'OPE réussie pourrait bien répondre à plusieurs logiques. Elle va d'abord effectivement donner toute latitude à Havas de s'engager dans une politique de croissance externe, ce que le groupe a rechigné à faire jusqu'à présent, contrairement à ses concurrents comme WPP ou Publicis qui ont multiplié les rachats «structurants» depuis dix ans pour «digitaliser» leurs activités et profiter du boom des marchés émergents. Mais cela pourrait ne pas empêcher aussi Bolloré de laisser ensuite Havas se faire absorber par un concurrent ou par... Vivendi.
Anticipé par certains, un tel rapprochement en titres permettrait à l'homme d'affaires d'accroître son emprise sur le capital de la maison mère de Canal +, StudioCanal et Universal Music, Nike TN dont il détient à ce jour un peu plus de 5 % et, au passage, de reconstituer l'ancien Vivendi, dont Havas était devenu une filiale à 100 % en 1999.
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