Grégoire Etrillard, ancien premier TN
Pas Cher secrétaire de la conférence du barreau de Paris, a défendu, au titre de la commission d'office, plusieurs prévenus accusés de faits terroristes.
LE FIGARO - Vous avez défendu des détenus pour faits de terrorisme. Comment percevez-vous les mesures de regroupement en prison que va mettre en place le gouvernement?
Grégoire Etrillard: Il ne faudrait pas tomber dans l'hystérie collective. Il y a peut-être beaucoup de musulmans derrière les barreaux mais tous ne sont pas radicaux ou même fondamentalistes. La radicalisation est liée à un désespoir, à une solitude doublée d'une absence des institutions et paradoxalement du religieux . Je ne vois pas l'intérêt de Sac a main regrouper des détenus qui ont ce même rapport au monde. Ils seront d'autant plus enclins à rejeter le système qu'ils se sentent rejetés par la société. Rendre la vie impossible à ces détenus, dont beaucoup aujourd'hui ne peuvent participer comme les autres aux activités et au travail en détention, est contre-productif. Il est étrange d'affirmer vouloir lutter contre des filières djihadistes et de voir l'État lui-même risquer de créer de nouvelles filières en mettant ensemble des gens au comportement extrême. Même en cellule individuelle, il serait illusoire d'imaginer que les détenus ne puissent plus du tout communiquer entre eux .
Regrouper des détenus pour radicalisation ne pose-t-il pas un problème juridique?
En effet, l'État paraît vouloir déterminer par lui-même, à travers le système judiciaire ou pénitentiaire, les personnes qui, par la pratique religieuse, apparaîssent radicalisées ou pas. Nike
Requin De la même manière que l'État ne peut déterminer quel est l'imam acceptable et celui qui ne l'est pas, il me semble difficile qu'il soit juge de la pensée religieuse de.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire